Comment faire progresser les connaissances sur la toxicité des immunothérapies en 2024 ?
Depuis le renouveau des immunothérapies du cancer (CIT) à l’aube des années 2000, les données d’efficacité de nombreuses études cliniques randomisées contrôlées (RCT) ont confirmé leur activité antinéoplasique dans un large éventail de types tumoraux. Cependant, la connaissance des toxicités des CIT, qui aurait dû se développer parallèlement, se retrouve encore freinée par certains usages dans le rapport et l’analyse des données de sécurité d’emploi de ces mêmes RCT, industrielles ou académiques. Un premier obstacle est le rapport incomplet des événements indésirables (AE). Les critères d’imputabilité des AE immunomédiés (IrAE) ont été initialement basés sur des mécanismes biologiques attendus. Cette approche, en dépit de son utilité pour la sécurité en cours d’essai ou pour imputer les AE en post-marketing, conduit aussi à un biais de confirmation. Les difficultés d’imputation sont documentées